La force de rester
« Ces photos la ramenèrent à tout ce qu’elle aimait chez Benoît : la vie qui surgissait dans ses regards et ses rires, l’impétuosité de son bonheur. Ça lui parut encore plus intense, après les derniers évènements. »
Le Coeur se souvient
« Des sueurs glacées couraient le long de son échine et son bras droit commença à s’engourdir. Livide, il s’arrêta au bord d’un trottoir. Des larmes brûlantes lui brouillaient la vue et il serra le médaillon autour de son cou, alors que le malaise gonflait dans sa poitrine. Une douleur atroce lui mâcha le cœur. Il eut un dernier regard vers la nuit avant de perdre connaissance. »
Juste Puni
‹‹ Mes premiers souvenirs n’ont pas d’âges. Je revois les mains tremblantes de mon père qui s’efforce de me laver dans la baignoire, un rictus dégoûté déformant son visage. Il y a mes yeux cherchant les siens en permanence, sans les trouver. Moi, l’enfant invisible. L’enfant à qui on oublie de mettre une assiette pour le repas... ››
L'espoir au corps
‹‹ Il en avait marre de prendre ces pilules. Il avait beau demander des explications à sa mère, il n’obtenait que des réponses vagues ou des mensonges : c’était pour faire comme maman, pour être en bonne santé, c’étaient des compléments alimentaires, des cachets miracles qu’il ne devait oublier sous aucun prétexte... ››
Suivre les vagues, T1
‹‹ Je quitte la salle de pause, mon Tupperware vide sous le bras, suivie de près par mes collègues, qui bavardent avec entrain. Toute la matinée, elles ne m’ont pas lâchée d’une semelle, venant flâner dans mon bureau pour me poser leurs dernières questions sur leurs dossiers, puis finalement sur mes futures vacances... ››
Suivre les vagues, T2
‹‹ Je cours sur la plage à en perdre haleine. Je lui crie de s’arrêter, mais Farès ne m’écoute pas. À quelques mètres devant moi, il fonce vers l’eau et jamais je n’ai couru aussi vite, au risque de me rompre une cheville. Mon cœur manque de chavirer lorsqu’il entre dans l’écume sans hésitation : à aucun moment il ne regarde derrière lui. ››
Débolis Héyavé
‹‹ – Je suis désolé mais c’est comme ça.
C’est sur ces mots que mon père a conclu lorsqu’il s’est levé de mon lit. Il a hésité avant de dire :
– Ça serait pas mal que tu emballes toutes tes affaires.
J’avais déjà préparé ma valise pour l’internat le lendemain et je l’ai regardé sans comprendre.
– Genre, toutes tes affaires, et mets-les dans la voiture. ››
Au-delà des tours
‹‹ Un nuage de fumée me saute au visage lorsque j’entre dans le Pub,
un vieux bar situé dans la rue la plus « commerçante » de la zone. Je
retrouve mon meilleur ami Jonathan tout au fond, installé à l’une des
tables vert bouteille. Je m’affale sur la banquette bordeaux qui longe le
mur. Je râle, pour ne pas changer :
– Qu’il fait chaud !
– Alors fin prête pour partir en vacances ? demande-t-il en poussant
sa bière vers moi. ››
Anaïs W.
Au début de sa thèse sur le VIH en 2015, Anaïs W. quitte la recherche pour se dédier à sa première passion : l’écriture. Après deux livres publiés en 2015 et 2016, son troisième roman, L’espoir au corps (2017), marque un véritable tournant, avec plus de 6 000 lecteurs conquis.
Ce qui plait aux lecteurs ? Son écriture franche, proche de la psychologie et des émotions des personnages. À 30 ans, le message d’Anaïs est clair : quelles que soient nos difficultés, nous pouvons nous en sortir en cherchant au fond de nous les bonnes ressources.
Ces romans s’adressent ainsi aux lecteurs qui souhaitent une lecture forte et optimiste, et invitant à la réflexion.