Votez pour la meilleure nouvelle !

La vie est faite d'opportunité : j'ai donc décidé de m'inscrire à une Masterclass d'écriture avec Bernard Werber ! Après avoir suivi la formation en 14 vidéos, j'ai la possibilité de participer à un concours de nouvelles.

Les règles : 6000 signes maximum (disons 2 pages pour vous donner un ordre de grandeur), une phrase imposée au début et à la fin.

Exercice corsé pour moi qui aie une imagination débordante ! Une nouvelle, c'est un roman miniature, cela doit parler au lecteur, le tenir en haleine, en très peu de mot. Exercice réussi ? A vous de me le dire !

J'ai écrit une première nouvelle, puis pour voir si je pouvais faire mieux, j'ai décidé d'en écrire une seconde. Je vous les présente ci-dessous sans vous indiquer l'ordre !

Après votre lecture, je vous invite à voter. La nouvelle qui remportera le plus de votes sera celle soumise pour le concours ! Vous pouvez aussi partager vos ressentis dans les commentaires à la fin de cette page. 😀

Mille merci !

  • Heureuse infortune
  • Acte de bravoure

Je crois que j’ai entendu du bruit sous le lit. Je me redresse d’un bon sur mon fauteuil. C’est encore elle, j’en suis certain ! Je me précipite sur le sol et me mets à plat ventre pour regarder : elle est là ! Prise en flagrant délit, elle se faufile à toute vitesse hors de la chambre. Pas question qu’elle file une fois de plus. Elle va laisser des crottes dans les casseroles et tous nous tuer avec ses maladies de misère. Dérapant sur le parquet, je me lance à sa poursuite dans le couloir. Nous déboulons dans le salon et emporté par ma vitesse, je renverse la table près du canapé. La lampe se fracasse, les livres dégringolent. J’ignore mes bêtises pour ne pas la quitter des yeux, alors qu’elle grimpe comme une athlète sur le rideau et saute sur le plan de travail. Maladroitement, je bondis sur la chaise pour monter à mon tour sur la cuisine, les ustensiles et les bocaux tombent sur mon passage, dont le contenu recouvre bientôt tout le carrelage. Foutue souris, j’aurai ta peau ! Je suis à deux doigts de la coincer quand la porte claque dans mon dos. Je me fige. Mon père apparaît dans la pièce dévastée et me lance un regard noir.

– Qu’est-ce que tu fabriques encore ? hurle-t-il.

Il me saisit par la nuque pour me faire descendre et me jette sur le canapé.

– T’es vraiment qu’une plaie ! Cette fois, c’est décidé : je te largue chez tante Jeanne pour l’été. Et pas sûr que je revienne te rechercher à mon retour de New York !

Je le supplie du regard, gémis. Oh non, pas tante Jeanne. Elle va encore me priver de repas et me punir à coups de martinet ! Mais rien à faire, mon père m’agrippe et m’entraîne déjà dehors. La nuit est glaciale, un frisson me parcourt l’échine. Je m’installe dans la voiture sans rien dire, la tête basse. Mon père s’apprête à refermer ma porte au moment où un homme s’approche de nous. Je le reconnais : c’est l’un de ses collègues, du garage de mécanique. Il n’a jamais été commode et je sens une étrange tension dans l’air. Ils commencent par se parler tout bas en m’ignorant, puis très vite le ton monte. Le type pousse soudain mon père au niveau du torse en beuglant :

– Je vais te crever, enflure !

Je peux voir à son visage et son regard qu’il ne ment pas : il est hors de lui, dévoré par la rage. Je sors en trombe de la voiture, dérape dans l’allée. L’homme a perdu le contrôle et lance des coups dans tous les sens. L’odeur du sang atteint mes narines. Moi qui ne suis pas courageux pour un sou, qui passe mes journées à ne rien faire et qui n’ai pas une très haute estime de moi, je sens un instinct primitif se propager comme une traînée de poudre.

Je me précipite sur l’intrus et saute sur lui, toutes griffes dehors. Surpris, l’homme tombe à la renverse. Mon père est évanoui sur le gazon et, l’espace d’un instant, je le crois mort. Moi aussi je perds les pédales, et je plante mes canines dans le bras de ce salopard qui pousse un hurlement strident. Il tente de se débarrasser de moi, mais plus il se débat, plus mes dents s’enfoncent profondément. À bout de force, je finis par lâcher-prise, prêt à croquer sa cuisse. Malheureusement, l’homme détale à toutes jambes vers sa voiture. Fou de colère, j’hésite à le poursuivre pour l’achever, mais un grognement me ramène à la réalité. Je me rue alors sur mon père en pleurant.

– Merci... Merci, dit-il dans un souffle.

Il se redresse tant bien que mal et me lance un regard chargé d’émotions. On dirait qu’il me redécouvre. Après une longue seconde, il tape mon dos avec affection.

– T’es un bon chien.

Il soupire, essuie le sang sur son visage boursouflé. Je meurs d’envie de le lécher, mais il déteste ça.

– OK, on oublie tante Jeanne. Tu m’as sauvé, Budy, t’as bien le droit à un voyage. On en profitera pour mettre les choses à plat tous les deux.

Je secoue la queue, contrôlant l’excitation qui me dévore pour ne pas lui donner une raison de changer d’avis. Puis mon père me sourit : cela fait bien longtemps qu’il ne l’avait pas fait. Il dépose même un bisou sur ma tête ! Laissant exploser ma joie, je jappe et cours dans le jardin comme une fusée. Il m’aime et m’amène avec lui ! J’ai toujours rêvé d’aller en ville… la grande ville ! Rencontrer de nouveaux amis, me faufiler entre les jambes des passants, renifler toutes ses odeurs inconnues. Je suis un bon chien, oui ! Un bon toutou... Et c’est pour ça que je pars à New York.

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